Autant être honnête avec vous : l’étude qui suit fait quelque peu l’apologie du végétarisme. Mais si l’on sort de ces considérations qui ne seront, d’ailleurs, peut-être pas les vôtres, il est extrêmement intéressant de se demander à quoi ressemblerait un monde bien moins carnivore.
C’est effectivement une réalité, l’humain suit actuellement un régime largement carné. Or, dans le même temps, la volonté partagée par une majorité d’individus est aujourd’hui de basculer vers du plus qualitatif ; comprenez, du biologique, ou du moins faire preuve de davantage de respect pour l’animal tout au long de sa vie. Or, si nous restons sur les standards actuels en termes de consommation de viandes, il sera compliqué, pour ne pas dire impossible, de tendre vers la qualité recherchée par le consommateur actuellement. Mais derrière cette visée qualitative, il y a aussi une volonté de plus en plus prégnante visant à un assouplissement de notre régime protéiné (viande, œuf, poisson, produit laitier), au profit de davantage de fruits et légumes.
L’élevage, responsable important du réchauffement climatique
Le végétarisme, puis le véganisme aujourd’hui (qui va plus loin, en étant carrément un mode de vie à part entière), portent évidemment ces idéaux. Pour autant, fort heureusement, chacun d’entre nous est censé rester libre de se nourrir comme il l’entend. Même si, malheureusement, beaucoup font plutôt comme ils peuvent. Cette « liberté » est importante. En revanche, ce qui est certain, que l’on soit apôtre du végétarisme ou carnivore invétéré, c’est que l’élevage, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, a une très grande incidence sur les sols, les émissions de gaz à effet de serre, et plus globalement la santé de notre planète. Mais nous pourrons rétorquer que l’agriculture engendre aussi une pollution des sols non négligeable. Les nappes phréatiques sont à ce titre les premières touchées.
Mais l’élevage, en particulier, intervient grandement dans le total des gaz à effet de serre, à hauteur de 15 % très exactement. Et ce sans évoquer l’électricité et le chauffage des bâtiments agricoles. Aussi, en ce sens, le site français Medigo s’est lancé dans une étude intéressante résumée par l’infographie suivante. Ici, les cinq principaux pays producteurs de viande deviendraient producteurs de graines. En chiffres, cela se traduirait par environ 36 milliards d’animaux instantanément convertis en fruits, légumes et céréales. Et on obtient les informations suivantes (voir images ci-dessous).
Le site Medigo dresse ici les avantages en termes de santé publique d’une alimentation dénuée de viandes (voir infographie). Ceux-ci ne sont pas négligeables, à bien des égards, pour l’environnement comme pour la santé. Néanmoins, ce que ne dit pas l’étude, c’est que nous n’avons guère le recul nécessaire pour juger du bien-fondé d’une alimentation entièrement végétarienne, notamment à l’échelle d’une génération.
Comme souvent, tout réside finalement dans cette maxime : une alimentation saine, équilibrée, et de l’exercice physique. Le reste n’est que littérature. Du moins, sur notre santé. Pour ce qui est de la planète, c’est autre chose.