Pendant des années, elle a été notre cuisinière préférée. Que devient Maïté, disparue des écrans de télévision ?
Foie gras, cailles, rôti, confit de canard… Dans cette cuisine généreuse apparaît forcément le nom de Maïté, chantre de la bonne vieille gastronomie française qu’on aime tant. Née le 2 juin 1938 à Rion-des-Landes, Marie-Thérèse Ordonez, véritable identité de Maïté, est d’abord et avant tout une bonne cuisinière. « Annonceuse » à la SNCF, elle régale les cheminots de ses plats gourmands dont elle a le secret. Ses talents s’exercent aussi auprès de équipes de boulistes ou de rugby locales.
A cette occasion, Patrice Bellot, réalisateur, vient tourner un documentaire sur l’une de ces équipes. Nous sommes en 1983 : l’homme craque pour la joviale Marie-Thérèse, et lui propose d’animer une émission culinaire. D’abord sur FR3 régionale, puis très vite, à l’échelon national. La suite, on la connaît.
Jusqu’à 20% de parts de marché
L’émission rafle tout : sur la tranche horaire du déjeuner, vers les 12h00, elle obtient jusqu’à 20% de parts d’audience, au côté de l’excellente Micheline Banzet. Un téléspectateur sur cinq ! Elle devient très vite la coqueluche du petit écran, avec des séquences restées dans toutes les mémoires. Qui ne se souvient pas de l’anguille assommée avec toute la douceur d’un gourdin ? Bref, Maïté, aujourd’hui âgée de 80 ans, goûte un repos bien mérité. Son aventure télévisuelle terminée, elle est retournée à ses premiers amours : la cuisine et le contact, en ouvrant son restaurant, Chez Maïté, à Rion-des-Landes, son village natal.
Malheureusement, l’établissement a été placé en liquidation judiciaire en 2015. Alors, entouré de ses proches, dans son sud-ouest qu’elle chérit tant, Maïté savoure une retraite tranquille. Mais jamais très loin des fourneaux.