Son nom ne vous dit peut-être rien, mais cette chef cuistot a marqué l’histoire de la gastronomie française. Ce 12 juin 2018, Google lui-même célèbre cette femme au destin hors du commun à travers un Doodle attitré.
Qui a dit que la haute gastronomie française était une affaire d’hommes ? Certes, instinctivement, les noms qui nous viennent à l’esprit sont probablement ceux de Paul Bocuse, Joel Robuchon ou encore Alain Ducasse. Derrière ces pontes de la gastronomie française, on oublie souvent de citer Eugénie Brazier. Issue d’un milieu très modeste, née le 12 juin 1895, Eugénie n’était pas du tout destinée à devenir cuisinière.
C’est par la force des choses, après avoir été engagée comme nourrice et bonne dans une famille bourgeoise, que ses talents face aux fourneaux sautent aux yeux. A tel point qu’elle remplace rapidement la cuisinière attitrée, à seulement 20 ans. Le déclic est là : elle en fera son métier.
A 26 ans, celle qu’on surnommera plus tard « La Mère Brazier » ouvre déjà son premier bouchon lyonnais. 10 ans après, l’adresse est devenue un incontournable de la gastronomie locale, voire nationale. A tel point que les inspecteurs du Guide Michelin lui attribue les trois étoiles, la plus haute distinction pour un établissement. La consécration pour celle qui n’était pas destinée à exercer ce métier…
Ce 12 juin, nous fêtons donc son 123 ème anniversaire. L’occasion, pourquoi pas, de renouer avec ses belles recettes qui font l’authenticité de la gastronomie française et que la Mère Brazier nous a légué : la volaille demi-deuil, le gâteau de foie de volaille et de lapin, ou encore la langouste Belle Aurore…