Vous ne savez pas ce qu’est la Pox ? Partons ensemble à la découverte d’un alcool atypique du Mexique !
Au cœur des communautés indigènes du Chiapas, cette boisson traditionnelle est toujours vivante, qui est montrée au monde à travers des marques telles que Siglo Cero, disponible en exclusivité sur la boutique Tienda Alma Latina.
Le pox (prononcé posh) est un distillat d’origine maya préparé à partir de maïs, de son de blé et de panela (canne à sucre). Cette boisson est consommée dans les communautés indigènes Tsotsil et Tseltal du Chiapas, pour qui elle revêt une grande importance, car elle est médicinale et patrimoniale.
Par exemple, le 15 janvier, les habitants de la communauté Yut Osil Dos, dans la municipalité de San Juan Chamula, se préparent à célébrer la fête du Seigneur d’Esquipulas. Entre danses et cocktails de vérole, Javier Pérez, producteur de maïs et professeur de poxéro de la marque Siglo Cero, raconte que c’est ainsi que se vit l’une des premières fêtes de l’année au Chiapas.
« Le pox est pour n’importe quel moment, bien que dans des festivités comme celle-ci, elle soit très importante, ou le Carnaval qui commence le 12 février et où les trois quartiers distribuent la boisson aux habitants et aux visiteurs ».
Tout connaitre du pox
Est-ce un cognac ? Est-ce une liqueur de cérémonie? Quand on parle de Pox on fait référence à des distillats artisanaux de canne et de maïs, aux saveurs des fruits de la région du Chiapas.
Bien que cette eau-de-vie soit préparée par des communautés descendantes des Mayas, la région de Los Altos de Chiapas est l’endroit où elle est consommée non seulement lors de célébrations religieuses ou personnelles ; il est également présent dans les rituels de guérison.
Le pox n’est pas n’importe quelle boisson alcoolisée du Mexique, c’est le liquide qui permet aux indigènes d’établir une connexion entre le monde matériel et spirituel.
C’est une concoction qui chasse les démons et guérit les maladies de l’âme et du corps. Cette concoction est préparée dans des fourneaux artisanaux et d’anciens alambics dans des distilleries familiales. Avant, vous deviez visiter une communauté et trouver une distillerie rustique où l’on vendait les « pomos », ou vous les buviez directement dans les jicaritas. Aujourd’hui, le Chiapas a déjà sa première marque conditionnée et prête à être consommée n’importe où dans la République.
Cette initiative a été menée par un Chilango nommé Julio Cruz qui a émigré à San Cristóbal de las Casas et a décidé d’en faire un distillat à la portée de plus de gorges en implantant sa propre distillerie artisanale.
Vous pouvez désormais profiter des différentes saveurs de cette boisson dans différentes présentations : 200 millilitres (la célèbre et préférée pachita), 266 millilitres et 750 millilitres ; chaque bouteille coûte entre 80 et 200 pesos.
Le pox est fabriquée dans la communauté de San Juan Chamula et cherche à ce que la ville, en plus de sauver la tradition de fabrication de cette eau-de-vie mystique, reçoive un élan économique grâce à la production et à la distribution formelle. Les normes sanitaires sont respectées et le titre alcoométrique est de 18 %. La pox blanche est l’original, mais dans l’emballage, on peut trouver de nombreuses saveurs qui sont également consommées, notamment pendant les festivités, comme l’hibiscus, le coing, la cannelle, la prune, la tejocote, la pêche, la mangue et une mention spéciale de nance et de figues qui sont un vrai délice.