Pas de baisses dans les tarifs des menus, comme ils s’y étaient engagés.

Le deal (implicite) était le suivant : passer d’une TVA à 19,6% à 5,5% ; en contre-partie, les restaurateurs s’étaient engagés, du moins oralement, à embaucher davantage et à répercuter ce cadeau de 3 milliards d’euros pour les comptes publics (pour la seule année 2010 !) sur les prix des menus. Or, selon l’Institut des Politiques Publiques (IPP), la redistribution envisagée s’est effectuée quasi-exclusivement au profit des restaurateurs. Preuve en est, en analysant le prix des plats : une baisse de 1,4% seulement, soit 9,7% du gain de TVA réellement transféré sur les prix. Insuffisant, largement insuffisant, même.

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Baisse de la TVA : au lieu de diminuer les prix, les restaurateurs en ont profité pour augmenter leurs revenus
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Et du côté des embauches ?

Reste donc à voir si, contrairement aux menus, la baisse de la TVA s’est répercutée sur les embauches dans la restauration et les revalorisations de salaires. Là aussi, la déception prime : si le gouvernement espérait favoriser l’emploi, c’est raté ! Aucun signe n’a été pointé par les chercheurs permettant d’indiquer qu’il y avait eu davantage d’embauches. Sur les salaires, la hausse de la TVA n’a été répercutée que pour 18,6%.

« Cette mesure a été l’une des subventions aux entreprises les plus importantes en France« , indique l’IPP.

Ceci pour un résultat inférieur aux attentes sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Les auteurs de l’étude ajoutent que généralement, les baisses de TVA ne provoquent pas des baisses de prix, mais plutôt une augmentation des bénéfices des entreprises.